Le chien est essentiellement un carnivore. Cela signifie que la viande (ou le poisson et les œufs), c’est-à-dire les protéines, doivent occuper la part majeure de sa ration. Il a aussi besoin d’un apport de glucides (riz ou pâtes), de légumes (carottes, haricots verts, salade...), de vitamines et de minéraux. Un chien n’est bien sûr pas un homme et ses besoins en chacun de ces éléments sont bien différents des nôtres : par exemple, besoin bien supérieur en protéines, en calcium, bien inférieur en glucides, vitamine D, etc... De plus, ses besoins varient selon son âge, son état physiologique (gestation, lactation ou castration...) et son activité physique.

 

 

 

-          Pour couvrir ses besoins, plusieurs solutions :

 

  • Le repas « à la maison » :

A titre indicatif, un chien de 15 kg devra manger :

300 g de viande,

150 g de riz,

150 g de légumes,

1 cuillère à soupe d’huile végétale (soja, colza, tournesol)

1 cuillère à soupe de complément minéral et vitaminique adapté (« Petphos », « Sofcanis »...).

La viande peut être donnée crue si elle est de bonne qualité. Elle peut être remplacée par du poisson, des œufs durs et parfois par des abats (1 fois par semaine maximum). Le riz doit être très cuit pour être digeste. En ce qui concerne les légumes, éviter le chou et les poireaux.

 

Cette alimentation présente le risque que votre animal trie les aliments et n’ait donc plus une alimentation équilibrée. Elle ne favorise pas non plus la mastication (sauf si l’on donne la viande en gros bouts), d’où l’apparition souvent rapide de tartre et de mauvaise haleine.

 

  • L’alimentation industrielle :

 

- Croquettes ou boîtes.

- Ce sont quasiment toujours des aliments complets, ne nécessitant aucune addition. Dans le cas contraire (« aliments complémentaires »), c’est indiqué sur l’emballage.

 Les quantités à donner sont indiquées aussi. En général, il faut environ 1000 g de boîte/jour ou 300 g de croquettes pour un chien de 15 kg (variable selon les marques).

 

Actuellement, les croquettes sont unanimement conseillées : aliment complet, sans risque de tri, favorisant la mastication, de transport et de conservation faciles. Bien moins grasses que les boîtes, elles réduisent les problèmes de peau (démangeaisons) et de mauvaise odeur. Il existe maintenant toute une gamme adaptée à chaque animal selon son âge, sa taille, etc... : qualité et simplicité.

Attention cependant, toutes ne sont pas de qualité équivalente (composition, qualité des matières premières, concentration protéique et énergétique). (grandes surfaces<animalerie<vétérinaire).

 

 

  • Distribution des repas :

 

Chien adulte : 1 à 2 repas par jour.

Chiot : 3 à 4 repas par jour jusqu’à 6 mois.

Les repas seront donnés si possible à heures fixes et toujours après les repas des maîtres : c’est un élément essentiel pour que le chien comprenne qu’il n’est pas le chef à la maison.

L’accès à la nourriture est en effet très important pour le chien : cela détermine sa place dans la meute ou dans la famille. Dès son jeune âge, il faut donc lui apprendre qu’il habite chez vous et non vous chez lui, en lui donnant donc son repas après le vôtre, si possible dans une pièce différente et en ne le regardant pas manger. Ne partagez jamais votre repas avec lui, éventuellement demandez lui un petit acte de soumission avant le repas (« assis »).

 

Après le repas, le chien doit rester au calme pendant 2 heures. Ceci est particulièrement important chez les grands chiens dont l’estomac plein pourrait se retourner en cas d’agitation : c’est ce qu’on appelle « la torsion d’estomac », souvent mortelle.

La gamelle doit être retirée après le repas, pour éviter les grignotages, déconseillés pour la santé du chien.

 

Alimentation inappropriée et conséquences :

 

* En cas d’alimentation « maison », ne pas oublier le complément minéral, faute de quoi le chien souffrira de carences aux signes variés (poil terne, démangeaisons, chutes dentaires, os mous, vieillissement accéléré...).

* Le fromage est une source de calcium bien sûr, mais aussi de graisses et de calories. A éviter chez les chiens ayant tendance à grossir. Le lait provoque parfois de la diarrhée. A éviter ou à donner par petites quantités.

* Les variations brusques de l’alimentation provoquent souvent des diarrhées. En règle générale, éviter de varier la nourriture d’un chien ou faire une transition progressive sur une période d’une semaine environ.

* Eviter les os (risque d’occlusion ou de constipation ), le chocolat et autres sucreries.